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Page:Samain - Œuvres, t2, 1921.djvu/295

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AUX FLANCS DU VASE

LA SAGESSE

Polybe, le vieillard aux secrets merveilleux,
Que cent ans de sagesse ont fait semblable aux dieux,
Assis près de Clydès le pâtre sur la mousse,
Écoute, en lui parlant, descendre la nuit douce,
Et regarde, pensif, dans le golfe désert
Les constellations se lever sur la mer…
Clydès est pur et doux ; sa chevelure brune
Couvre un beau front plus blanc qu’un marbre au clair de lune ;
Il fuit les jeux bruyants et les propos légers,
Et le vieillard, qui l’aime entre tous les bergers,
Pour lui laisse à longs flots de sa barbe ondoyante
La science couler comme une huile abondante.