pas. Un autre eût cherché à donner à cette absence une explication plausible et rassurante à la fois pour sa tendresse ou pour sa dignité, et fût ainsi facilement venu à bout des fâcheuses minutes. Mais le faune avait peine à faire tenir deux raisonnements debout ; les faits seuls existaient pour lui ; il n’en lâchait un que pour s’accrocher aussitôt à l’autre.
Aussi, à bout de patience, se mit-il délibérément à la recherche de Xanthis.
Il avait à peine fait vingt pas et tourné le coffret de bois de rose qui formait l’angle de la vitrine, qu’il l’aperçut.
Hélas ! c’était sur les genoux de l’odieux magot qu’elle était assise. Un fou rire la secouait ; et le vilain bonhomme, gloussant plus fort que jamais, chiffonnait de ses gros doigts boudinés le péplum d’azur dont les beaux plis semblaient souffrir. Ah ! ce ne fut pas long. Un rugissement se fit entendre, dont frémirent les vitres, le faune leva son poing de