C’est-à-dire un premier objet d’étude. Ils doivent commencer par un livre facile, pour arriver plus tard à comprendre les livres plus difficiles et plus profonds. Ce premier livre est le Siao-hio, le livre de la petite école (litt. : la petite école ; en mandchou, adsige tatchikô).
Dans l’antiquité, quand un garçon avait huit ans, il entrait alors dans la petite école (Siao-hio) ; on lui enseignait la manière d’arroser la chambre et de la balayer, de répondre, de s’avancer et de se retirer, les rites, la musique, le tir de l’arc, la conduite d’un char, l’écriture et le calcul, on leur expliquait le sens (des textes qui se rapportaient à ces six arts), afin qu’ils le gravassent dans leur mémoire. C’est pourquoi lorsque Tchou-hi a composé le livre appelé Siao-hio, son objet principal a été de poser les fondements de l’éducation.
L’exposition lucide des relations sociales et le respect de soi-même forment la partie principale de l’ouvrage ; l’examen des belles actions des anciens en sont la partie accessoire.
Dès que les jeunes étudiants ont expliqué clairement le livre siao-hio de Tchou-hi, ils peuvent aborder sans difficulté les Sse-chou, (les Quatre livres classiques). Les Sse-chou sont le Lun-yu (le livre des entretiens), l’ouvrage du philosophe Meng-tseu, le Ta-hio (la grande étude) et le Tchong-yong (l’invariabilité dans le milieu). Ces livres existent depuis l’antiquité ; Tchou-tseu a réuni des commentaires et a formé l’édition des Sse-chou.