quoi on lui donna le petit nom de Khieou et le nom honorifique de Tehong-ni. Hiang-to était un sage du royaume de Lou ; c’était un saint enfant de l’antiquité ; à l’âge de sept ans, il fut le précepteur de Khong-tseu[1]. Le saint homme (Confucius), bien que possédant des connaissances innées, s’appliquait encore avec ardeur et était passionné pour l’étude. Afin de s’exciter lui-même à l’étude, il avait pris pour maître cet enfant doué de sagesse et de sainteté. Les enfants de notre époque ne devraient-ils pas à plus forte raison montrer le même zèle ?
Ici l’on cite un homme qui, dans un rang élevé, avait conservé l’amour de l’étude. Tchao-pou, qui vivait sous les Song, fut ministre des empereurs Thaï-tsou et Thaï-tsong, et fut nommé Tchong-chou-ling (secrétaire du palais). C’est pour cela qu’on l’appelle ici Tchong-ling. Il disait : Avec la moitié du Lun-yu, j’ai aidé (en qualité de ministre) l’empereur Thaï-tsou ; avec l’autre moitié, j’aide l’empereur actuel. Ce fut grâce à la lecture du Lun-yu que l’empire fut bien gouverné et que le peuple goûta la paix. Lorsqu’il fut en charge et qu’il eut l’honneur d’être ministre, il s’appliquait ainsi à l’étude et à la lecture des auteurs. Les jeunes gens qui ne sont pas
- ↑ Un commentateur lui donne dix ans ; mais il ne nous apprend pas quel âge avait Confucius lorsqu’il reçut des leçons de Hiang-to