La lettre suivante, de George Sand, était destinée à être lue aujourd’hui, au banquet de Shakespeare :
« C’est une excellente idée que de fêter les grands morts. Ce sont nos saints et nos prophètes, à nous autres, et nous devrions avoir notre calendrier. Je m’associe de toute ma foi et de tout mon cœur à votre réunion. J’y serai en esprit. Portez-y en mon nom la santé du divin Shakespeare, celui de nous tous qui se porte le mieux, car il a triomphé de Voltaire, et il est sorti sain et sauf de ses puissantes mains.
» Un autre jour nous fêterons Voltaire quand même, vu qu’il a triomphé de bien d’autres. Notre gloire, à nous, sera d’avoir replacé nos maîtres dans le même panthéon, et d’avoir compris que tout génie vient du même Dieu, le Dieu à qui tout beau chemin conduit et dont la vérité est le temple.