Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/136

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pes, qui mangent des larves d’insectes[1] et qui placent, dit-on, leur tanière parmi celles des bêtes féroces, dont ils ne diffèrent pas par les mœurs, n’ayant aucune notion de la Divinité et n’étant susceptibles d’aucune culture, me paraissent d’abord très-mal décrits par les voyageurs ; car, à cette absence de religion élémentaire, on ajoute qu’ils sont superstitieux et croient à de bons et à de mauvais génies. Certains paysans de nos contrées civilisées sont dans le même cas, et, par là même, les

  1. Ce ne serait pas, à tout prendre, une preuve de barbarie bien concluante. Dans nos colonies, des gens très-civilisés mangent avec délices le ver palmiste.