Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/147

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constances géographiques particulières et dépourvues de ces animaux qui font la guerre à l’homme avec chance de succès.

C’est donc sur un de ces grands plateaux inclinés doucement, et fortifiés de toutes parts par des falaises de rochers, que je vois la famille et la tribu d’Évenor, à demi domiciliée, à demi errante, n’ayant pas à redouter les reptiles monstrueux et les carnassiers féroces des régions tropicales, ne connaissant pas les foudres des volcans et la fureur des mers, trouvant partout des fleurs et des fruits que les rigueurs de l’hiver ne venaient pas détruire en une