Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

regarder derrière lui, et la prudence avec laquelle l’homme se hasardait alors dans les sites inexplorés, ne l’avait pas averti, comme à l’ordinaire, de s’orienter et de s’assurer de la facilité du retour. Son âme était agitée plus profondément qu’elle ne l’avait jamais été. On avait méconnu son ascendant, on avait résisté à son vouloir. Le sujet était futile, mais le résultat était grand. Évenor s’était cru plus que les autres ; les autres lui avaient montré que leur volonté était une force libre, et, ne comprenant rien à leur droit, il souffrait d’un mal jusque-là inconnu aux hommes, la va-