Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/217

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fraîcheur des fractures du roc ne pouvait lui laisser aucun doute. Mais n’y avait-il pas d’autre issue ? Évenor en chercha une durant plusieurs jours, car la vallée, par les irrégularités de son contour, ne pouvait être explorée sans peine. Vingt fois, trouvant des aspérités abordables, il espéra pouvoir escalader les murailles de sa prison. Du haut d’un des escarpements qu’il put atteindre, il vit la mer, masse d’azur qu’il prit pour une muraille solide, et dont la grandeur le jeta dans l’épouvante. Dans cette ardente recherche pour se délivrer, toujours en proie à la fièvre, toujours altéré, toujours soutenu par une