Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/230

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jouir les premières associations humaines, nous n’avons préjugé, ce nous semble, aucun développement trop fantastique de l’état intellectuel et religieux où ces sociétés avaient pu atteindre. Nous avons attribué toute la moralité, toute la pureté et toute la douce félicité dont il leur fut donné de jouir, au sentiment de l’amour restreint au lien de famille. Nous avons dit et nous sommes persuadés que l’amour fut donné à l’homme comme essence de sa vie, et que toutes les fonctions de la volonté, de l’intelligence et du raisonnement eurent en lui, pour base, le premier mobile de l’affection, si puissant déjà chez les