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Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/156

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l’étrange ouvrage auquel elles avaient confié leur existence sur les abîmes de la mer, j’emportai l’enfant et lui fis boire le lait de la première chèvre que je rencontrai. Puis je le réchauffai dans la grotte, et, le confiant à la garde de mes chiens apprivoisés, je revins au rivage pour voir si d’autres hommes ne viendraient pas s’enquérir de leurs infortunés compagnons ; mais je n’en revis jamais un seul, et, de ces montagnes bleuâtres que vous apercevez à l’horizon et qui doivent être des terres semblables à celles-ci, aucun ne tenta sans doute plus vers nos rivages la