Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/20

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astres et toutes les fleurs du monde divin de l’infini. Entre ce monde de l’esprit et celui des sens, il y a un lien qui les unit et les révèle l’un à l’autre. Ce lien, c’est la puissance d’aimer. Quel autre te l’aurait donné, sinon celui qui est l’amour même ?

— Et si j’aime beaucoup, disait Leucippe, Dieu m’aimera-t-il encore mieux qu’il n’aime mon frère ?

— Désires-tu donc qu’il l’aime moins que toi ? reprenait la dive.