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Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/230

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contait la création terrestre, elle nous montrait chaque être apparaissant aussitôt que l’être, destiné à devenir l’aliment de son existence, commençait à tout envahir. À la plante ont succédé l’animal qui broute l’herbe et la feuille, et l’insecte qui suce la poussière fécondante des fleurs. D’autres animaux dévorent ceux-ci, et l’homme est sans doute destiné à manger les animaux quand sa race se sera multipliée au point de ne pouvoir plus leur laisser un trop grand parcours sur la terre. Les coquillages de la mer, les œufs des oiseaux, les grains et les fruits même que