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Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/28

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hommes, avait plus que Leucippe la notion de la vieillesse et de la mort. Il avait peu vu la souffrance, mais il se rappelait avoir éprouvé les frissons de la fièvre et l’accablement de la maladie. Il se retraçait la caducité de son aïeul, sa démarche traînante et son pas incertain. Quelquefois la dive lui paraissait arrivée à la décrépitude, et il lui demandait timidement, quand Leucippe ne pouvait pas l’entendre, si elle était vieille. Mais Téleïa n’avait bien souvent, sur les choses de fait, que des réponses obscures, ambiguës comme des oracles.