Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

splendide soleil vînt à percer les vapeurs qui nous enveloppaient et qui continuaient à s’exhaler du sol humide et suant, nous naquîmes sous le dôme impénétrable d’une forêt de palmiers, de chênes et de pins de différentes espèces, dont ceux que vous trouvez si grands dans votre Éden ne sont que l’image affaiblie. De même que les animaux que nous connaissons aujourd’hui sont moindres que ceux dont ma race se vit jadis entourée, votre taille n’atteint point la stature de mes ancêtres. La durée de votre vie est moindre aussi, et deviendra moindre encore, de même