Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 3.djvu/187

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acquis aucune influence chez les anciens, enclins, comme tous les hommes sédentaires et satisfaits, à nier ce qu’ils n’avaient pas éprouvé. Mais Leucippe, d’origine inconnue, Leucippe, plus dive que femme par sa beauté particulière, par le don du chant et par le don du langage élevé et attendri, par son ignorance même des réalités de la vie pratique telle que les hommes l’entendaient, Leucippe enfin, traitée par Évenor avec une adoration respectueuse dont les hommes n’avaient aucune idée dans leurs faciles rapports avec leurs compagnes, revêtit subitement