Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 3.djvu/229

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larmes pour ma dive, quand je ne devrais songer qu’à consoler ta propre douleur, aussi grande, aussi profonde que la mienne. Est-ce donc ainsi qu’elle m’avait appris à t’aimer, elle qui me disait sans cesse : « Nos propres douleurs ne sont rien en comparaison du mal qu’elles font à ceux qui nous chérissent ! Tuons donc en silence nos propres peines et soyons-en consolés par la joie de les leur avoir épargnées ! À ton tour, Évenor, il faudra me rappeler l’exquise tendresse de la dive, quand je penserai trop à elle sans