Page:Sand - Andre.djvu/61

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— Et nous aussi ! s’écrièrent les petites sœurs de Joseph ; nous aussi, Joseph ! En patache, ah ! quel plaisir !

— J’y consens si vous êtes sages. Voyons, quel jour !

— Pardine ! c’est demain dimanche, dit Henriette.

— C’est juste. À demain donc. Vous y viendrez avec nous, mademoiselle Geneviève ?

— Oh ! je ne sais, dit-elle avec un peu d’embarras. Je crois que je ne pourrai pas. Je ne vous suis pas moins reconnaissante, monsieur.

— Allons ! allons ! voilà tes scrupules, Geneviève, dit Henriette. C’est ridicule, ma chère. Comment, tu ne peux pas venir avec nous quand les demoiselles Marteau y viennent ?

— Ces demoiselles, lui dit tout bas Geneviève, sont sous la garde de leur frère.

— Eh ! mon Dieu ! dit tout haut Henriette, tu seras sous la mienne. Ne suis-je pas une fille majeure, établie, maîtresse de ses actions ? Y a-t-il, n’importe où, n’importe qui, assez malappris pour me regarder de travers ? Est-ce qu’on ne se garde pas-soi-même d’ailleurs ? Tu es ennuyeuse, Geneviève, toi qui pourrais être si gentille ! Allons, tu viendras, ma petite ! Mesdemoiselles, venez donc la décider.

— Oh ! oui ! oui ! Geneviève, tu viendras, dirent toutes les petites filles ; nous n’irons pas sans toi.