Page:Sand - Cadio.djvu/270

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chaque pas que vous allez faire nous rapprochera du bonheur, et mériter le bonheur, c’est le posséder déjà.

HENRI. Allons, je partirai sans faiblesse ! je vais vivre du souvenir de cette heure enchantée ! — Adieu, Marie ! laisse-moi baiser l’écorce de cet arbre qui a entendu nos serments et abrité notre joie ; je voudrais remercier et bénir de même toutes les herbes et toutes les fleurs de ce lieu charmant pour t’y faire retrouver partout la trace de mes lèvres et les parfums d’un amour digne de toi !