Puy-la-Guerche, et laissez-vous faire prisonniers par moi.
LE CHEVALIER. Il vaudrait mieux vaincre les scrupules de M. de Sauvières et nous emmener tous ensemble.
RABOISSON. Oh ! vous ne les vaincrez pas, ses scrupules !
LE CHEVALIER. À moins que sa fille ne nous aide ! Elle pense bien, et elle a de l’ascendant sur lui.
SAINT-GUELTAS. Sa fille ?… (Regardant Marie, qui est plus près de lui que Louise.) Est-ce cette aimable et douce figure, qui ressemble à un sourire de soleil dans la tempête ?
RABOISSON. Non. Celle-ci est mademoiselle Hoche, une orpheline sans nom et sans avoir, recueillie par la famille. Elle pense mal, mais elle agit bien.
SAINT-GUELTAS. Qui est celui-ci ? (Il montre Stock, qui s’est approché de lui avec hésitation.)
RABOISSON. Un sous-officier des gardes suisses échappé au massacre,… M. Stock !
SAINT-GUELTAS, à Stock. Ah !… Et comment avez-vous fait, monsieur Stock, pour survivre à la journée du 10 août ?
STOCK, accent étranger prononcé. J’étais en garnison avec mon bataillon sur la Loire.
SAINT-GUELTAS. Je veux le croire ; mais que faites-vous ici quand votre place est marquée depuis longtemps dans les rangs de ceux qui vengent la mort de vos frères ?
STOCK, avec dignité. Je vous attendais, monsieur.
SAINT-GUELTAS, lui tendant la main. Voilà une belle et bonne réponse, monsieur Stock. Je vous enrôle, vous