ignore ou ne comprend pas le parti que sa mère a pu tirer de sa folie. J’ai comparé les écritures, car j’ai fait écrire mademoiselle Lucienne sous mes yeux, et cela n’était pas nécessaire, je vous jure. La demoiselle en question a le style et l’orthographe que vous savez, tandis que mademoiselle Lucienne, jugée par nous à priori si vulgaire, si mal élevée et si peu soucieuse de sa dignité, est une personne extraordinairement instruite, parlant notre langue comme vous et moi, ayant fait de meilleures études que beaucoup d’hommes de notre connaissance et possédant le ton de la meilleure compagnie. Telle qu’elle est, loin d’être déplacée dans votre monde et dans votre famille, elle fera honneur à l’une et à l’autre, car il suffit de la voir pour lui accorder le respect, la sympathie et, j’ose dire, l’admiration qu’elle mérite.
« Il y avait une chose plus délicate et plus difficile à vérifier. On vous avait écrit que mademoiselle de Valangis avait une inclination d’ancienne date déjà pour un jeune drôle introduit dans la maison comme précepteur par une indigne servante. Eh bien, le jeune drôle est un homme de trente-deux ans, du plus rare savoir, de la plus haute moralité et du plus grand mérite. Bien qu’il soit sans fortune et sans naissance, ce ne serait certes pas une honte, ce serait peut-être une vail-