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CONSTANCE VERRIER






PREMIERE PARTIE



I


Madame Ortolani était une femme charmante. Fille d’un riche gentilhomme de province, et mariée en premières noces au vieux marquis de Grions, elle avait épousé à quarante ans un économiste étranger, chargé autrefois de diverses missions diplomatiques ; homme d’esprit, de science, d’une très-belle figure, encore jeune, et d’un commerce agréable. Elle n’osa jamais avouer que ce fut un mariage d’amour, et pourtant ce n’était pas une affaire de convenances, car Ortolani n’avait ni naissance ni fortune. Ses talents et ses relations lui procuraient des occupations convenablement rétribuées et de l’aisance. Quant à son nom, qui était fort honorable, il ne le devait qu’à lui-même.