Page:Sand - Contes d’une grand’mère, 1906.djvu/237

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des porphyres, des marbres, des métaux et des roches de toute sorte.

J’écoutais sans comprendre et je pensais que la fée continuait à me mystifier. Qu’elle eût pu faire de la terre avec de la poussière, passe encore ; mais qu’elle eût fait avec cela du marbre, des granits et d’autres minéraux, qu’en se secouant elle aurait fait tomber du ciel, je n’en croyais rien. Je n’osais pas lui donner un démenti, mais je me retournai involontairement vers elle pour voir si elle disait sérieusement une pareille absurdité.

Quelle fut ma surprise de ne plus la trouver derrière moi ! mais j’entendis sa voix qui partait de dessous terre et qui m’appelait. En même temps, je m’enfonçai sous terre aussi, sans pouvoir m’en défendre, et je me trouvai dans un lieu terrible où tout était feu et flamme. On m’avait parlé de l’enfer, je crus que c’était cela. Des lueurs rouges, bleues, vertes, blanches, violettes, tantôt livides, tantôt éblouissantes, remplaçaient le jour, et, si le soleil pénétrait en cet endroit, les vapeurs qui s’exha-