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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

teur, afin de travailler pour mon plaisir et sans fatigue.

On dit que je suis partie pour l’Italie avec Stéphane. Ce qu’il y a de bon, c’est que je ne sais pas où il est. Je ne l’ai pas vu depuis six mois. Quant à moi, je crois bien être à Nohant dans ce moment-ci ; cependant, si les gens de la Châtre sont absolument sûrs que je sois à Rome, je ne voudrais pas leur faire de peine en leur soutenant le contraire.

Adieu, ma chère petite maman ; traitez-moi toujours avec bonté. Je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que mon ami Pierret.


LXXV

À M. JULES BOUCOIRAN, À NÎMES


Nohant, 26 septembre 1831.


C’est une désolation qu’un voyage de sept jours ; je m’en afflige de mille manières : d’abord, parce que cela vous fatigue ; ensuite parce que ces quinze jours perdus de la plus ennuyeuse manière du monde doivent faire pleurer votre mère. Elle voudra les regagner, je le prévois bien. Je ne peux ni ne veux l’affliger. Cependant, mon cher enfant, je voudrais que vous fussiez de retour vers le 20 du mois prochain.

Mettez donc à profit ces bons jours de famille et de