tôt que je pourrai certainement. En attendant, aimez-moi, aimez-vous. Vous êtes tous si bons, et si près les uns des autres. Le Gaulois, sa femme, Papet, Duteil, que de bons cœurs, que de braves amis ! et vous vivez au milieu de tout cela, et vous ignorez jusqu’au nom des chagrins qui me rongent !
Que Dieu en soit loué ! Vous méritez mieux que cela ; mais donnez-moi place à votre festin, quand j’irai m’y asseoir.
Adieu ; je vous embrasse de toute mon âme.
CXXII
À M. HIPPOLYTE CHATIRON, À CORBEIL, PRÈS PARIS
Je suis ici très calme et très bien, mon cher vieux. Tout le monde se porte bien, boit, rit et braille ; il ne manque que toi. Où es-tu ? Laisseras-tu donc bouter le vin du cru ? Viendras-tu au moins passer les vacances ? J’ai besoin de toi, non seulement pour m’amuser tout à fait, mais encore pour m’aider à m’installer et à arranger la maison comme elle doit être ; car je n’entends pas grand’chose aux affaires d’ici. Nous en causerons en attendant à Paris, où je serai dans les premiers jours de mai. Tu viendras bien y faire un tour