soucie peu de l’univers, je me soucie de Maurice et de Solange.
Quand vous voudrez venir à Nohant, vous y serez à l’avenir chez moi, et, si l’ennui de vivre seule vous prend, vous pourrez vous y retirer et en faire votre chez vous.
Je compte aussi m’y établir avec ma fille, m’occuper de son éducation et ne plus aller à Paris que de temps à autre, pour vous voir, ainsi que mon fils.
Veuillez ne parler à personne du contenu de cette lettre, à moins que ce ne soit à Pierret, qui comprendra ce que la prudence dicte en pareil cas. Je n’en écrirai pas encore à ma tante : sa maison est trop nombreuse pour qu’il n’en transpire pas quelque chose par étourderie, et Dudevant pourrait croire que je veux indisposer toute ma famille contre lui.
Adieu, ma mère ; je vous embrasse de toute mon âme. Donnez-moi de vos nouvelles, poste restante à la Châtre.
CXXX
À MADAME D’AGOULT, À GENÈVE
M. Franz et M. Puzzi[1] sont des jeunes gens affreux :
- ↑ Hermann Cohen, élève de Liszt.