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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

à Paris, route qui est beaucoup moins directe et moins bien servie. S’il vient malgré ces obstacles, j’en serai ravie et je le recevrai de mon mieux. Je n’ose plus vous tourmenter pour faire ce voyage. Il vous ferait pourtant grand bien. Vous n’auriez pas de peurs à redouter pour la nuit, ni tout l’embarras de vivre en pension.

Adieu, ma chère maman ; je vous écris à la lueur des éclairs et aux grondements du tonnerre, ce qui n’empêche pas Maurice et Casimir de ronfler aussi fort que lui. Je vais faire comme eux, et, si à nous trois nous ne couvrons pas le bruit de l’orage, il faudra qu’il fasse grand train de son côté. Écrivez-moi un peu plus souvent.

Portez-vous bien, et soignez-vous. Je vous embrasse bien tendrement.


XVI

À LA MÊME


Nohant, 4 septembre 1827.


Ma chère maman,

Me voici de retour, depuis cinq ou six jours. J’ai été absolument empêchée d’écrire durant mon voyage. Toujours en route, soit à cheval, soit à pied ; je n’ai pas eu un instant pour me reposer et pour rendre compte de mes courses. Madame Defos, que j’ai vue avant d’aller au Mont-Dore, et en en revenant, m’a dit