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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

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J’ai tenu bon : j’ai poussé Buloz ; j’ai été chez le ministre ; j’ai renversé toutes les barrières et j’ai imposé au Théâtre-Français madame Dorval, qui n’en est pas plus contente pour cela.

Quant à nos personnes, elles sont assez florissantes. Les enfants vont à merveille, moi bien.

Adieu, mon bon vieux ; je t’embrasse en te recommandant de venir voir ma pièce. Je t’avertirai à temps, et tu auras un pied-à-terre chez moi. Mille amitiés à ton père. Les enfants t’embrassent.

GEORGE.


CXCVIII

À M. HIPPOLYTE CHATIRON, À MONTGIVRAY


Paris, 27 février 1843.


Mon cher vieux,

Tu ne m’écris donc plus ? que deviens-tu ? plaides-tu ? as-tu reçu les papiers que tu demandais ?

Mon drame est toujours à la veille d’entrer en répétition. Je commence à croire que cette veille-là est celle du jugement dernier. Ils sont tous en révolution à la cour du roi Pétaud. Le comité se prend aux cheveux avec le ministère. On parle de dissolution de société. Le ministre veut donner sa démission, pré-