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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/299

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

de croire en lui, tandis qu’en entrant dans la réalité, dans les moyens, j’aurais plus d’argent de mes éditeurs et plus de louanges dans les journaux.

Nous voilà ! Vous nous connaissez un peu mieux ; écrivez-moi quand vous aurez fait votre examen de conscience et fixé votre jugement sur nous.

Tout à vous.

G. SAND.


CCXXXVI

À M. CHARLES DUVERNET, À LA CHÂTRE


Paris, 16 février 1844.


Je crois que je vous ai trouvé un rédacteur ! Encore trois jours pendant lesquels je veux le voir, l’examiner, l’interroger, et toutes les conditions de bon vouloir, de talent et de noble caractère se trouveraient remplies, si tout ce qu’on me dit, et tout ce que je lis de lui n’est pas démenti par son langage et sa tenue. Je vous écrirai en détail sur son compte, aussitôt que l’épreuve sera faite.

L’idée de Delatouche doit nous inspirer beaucoup de reconnaissance. Mais, entre nous, vous ne devez y acquiescer qu’en désespoir de cause. Fleury, découragé et décourageant, s’en va tout penaud. Mais je vous dis, moi, qu’il n’y a point lieu à tout ce décourage-