point passé, des abîmes où mon œil a plongé. Vous avez vécu avec les anges ; moi, j’ai vécu avec les hommes et les femmes. Je sais combien on souffre, combien on pèche, combien on a besoin d’une règle qui rende la vertu possible. »
Fiez-vous à moi, personne ne chercherait avec plus de désir de la trouver, avec plus de respect pour la vertu, avec moins de personnalité ; car je n’essayerai jamais de pallier mes fautes passées, et mon âge me permet d’envisager avec calme les orages qui palpitent et meurent à mon horizon.
Répondez-moi un mot. Si vous me défendez d’aller plus avant, je terminerai les Lettres à Marcie où elles en sont, et je ferai toute autre chose que vous me commanderez. Je puis me taire sur bien des points et ne me crois pas appelée à rénover le monde.
Adieu, père et ami ; personne ne vous aime et ne vous respecte plus que moi.
CLXV
À M. FRANZ LISZT, À PARIS
Je vous envoie le tout, décacheté, parce qu’il est défendu d’envoyer des paquets fermés. Je vous recommande mes manuscrits.