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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/64

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

sûreté dans les mains de ce voiturier qu’au roulage ordinaire.

Je veux les fellows, je les veux le plus tôt et le plus longtemps possible. Je les veux à mort. Je veux aussi le Chopin[1] et tous les Mickiewicz et Grzymala du monde. Je veux même Sue[2], si vous le voulez. Que ne voudrais-je pas encore, si c’était votre fantaisie ? Voire M. de Suzannet ou Victor Schœlcher ! Tout, excepté un amant. Quant au mauvais livre, soyez en paix. Il y en a encore en magasin, et laissons dire les sots ; rira bien qui rira le dernier.

Gévaudan est ici, toujours bon et excellent, qui vous aime tendrement et qui parle de vous admirablement. Il est venu, monté sur un bon petit cheval qui est à moi et que vous monterez, car il est infiniment supérieur à Georgette.

J’ai reçu un livre d’Autun sur George Sand avec une lettre de l’auteur, Théobald Walsh, qui me déclare qu’il me méprise profondément ; en raison de quoi, il me demande humblement mon amitié, ce qui n’est guère logique. Je ne lui répondrai que cela.

Je ferai l’article sur Nourrit quand toutes les notices des journaux quotidiens auront paru, et je le ferai sous une autre forme que le feuilleton ; car ce que je ferais aujourd’hui ne ressortirait pas de la foule des banalités qui vont se dire sur son compte. D’ailleurs, le

  1. Frédéric Chopin.
  2. Eugène Sue.