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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

été si longtemps sans avoir de vos nouvelles ? C’est que tous nos amis ont été dispersés ou absents. J’ignore même quand et comment ceci vous parviendra ; j’ignore si vous pouvez écrire ouvertement à vos amis, et si leurs lettres vous arrivent.

Mais, que je puisse ou non vous le dire, ne doutez jamais, cher ami, de mon amitié pleine de vénération, et inaltérable.

GEORGE.


CCCLX

À M. THÉOPHILE SILVESTRE, À PARIS


Nohant, janvier 1853.


Monsieur,

Je saisis avec plaisir l’occasion que vous m’offrez de vous encourager dans un travail dont M. Eugène Delacroix est l’objet, puisque vous partagez l’admiration et l’affection qu’il inspire à ceux qui le comprennent et à ceux qui l’approchent.

Il y a vingt ans que je suis liée avec lui et par conséquent heureuse de pouvoir dire qu’on doit le louer sans réserve, parce que rien dans la vie de l’homme n’est au-dessous de la mission si largement remplie du maître.

D’après ce que vous me dites, ce n’est pas une sim-