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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

fini, reste à Paris pour achever tes affaires. Mais, si l’agitation continue, conforme-toi à ma lettre d’hier.

Rollinat est ici jusqu’à dimanche, et nous parlons sans cesse de Paris et de toi. Borie se lève à huit heures du matin et court à la Châtre pour me rapporter tes lettres.

Bonjour au petit Lambert ; qu’il soit prudent pour lui et pour toi.

Bonsoir, mon cher enfant. Je suis inquiète et je t’aime. Je voudrais être à demain.

Ta mère.


CCLXVII

À M. GIRERD, À NEVERS


Paris, lundi soir, 6 mars 1848.


Mon ami,

Tout va bien. Les chagrins personnels disparaissent quand la vie publique nous appelle et nous absorbe. La République est la meilleure des familles, le peuple est le meilleur des amis. Il ne faut pas songer à autre chose.

La République est sauvée à Paris ; il s’agit de la sauver en province, où sa cause n’est pas gagnée. Ce n’est pas moi qui ai fait faire ta nomination : mais c’est moi qui l’ait confirmée ; car le ministre m’a ren-