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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

» Hormis moi qui te pile. »

Je continue l’histoire du chien à Millochau. Ledit chien devint si méchant, c’est-à-dire si bon, qu’il dévorait bêtes et gens. Excepté Auguste, il ne connaissait personne ; mais, comme il allait étrangler les moutons jusque dans la bergerie, on fut obligé de le tuer. Il paraît qu’Auguste l’avait pilé un peu plus qu’il ne fallait.

Je t’envoie une lettre pour Dumas. Tâche qu’il la reçoive en personne, car je crains pour les cinquante francs que je lui ai adressés[1]. Il y a un désordre affreux, je crois, dans son administration.

Je vois que Mauprat finit sa carrière au moment où ton théâtre de marionnettes commence la sienne. Nous serons arrivés, je crois, à soixante représentations. C’est un succès honorable et voilà tout. Dis donc à Vaëz[2] de m’écrire ce qui est advenu de M. de Pleumartin[3]. Un avoué du nom de Pleumartin, habitant le Poitou, a réclamé contre la pièce et le roman. Je l’ai adressé à Vaëz et je n’en ai plus entendu parler.

Bonsoir, mon vieux. Je te bige.

  1. Sans doute pour quelqu’une des souscriptions ouvertes par le journal le Mousquetaire.
  2. Directeur de l’Odéon.
  3. Homonyme d’un personnage dont il est question dans Mauprat.