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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

magnétique ; mais je crois, sans illusion désormais, et c’est tout le secret de ma petite force. Vous pouvez l’avoir bien plus grande et vous l’aurez, en sentant que ce monde marche comme il doit marcher, et que vous poussez aussi à la bonne roue.

Amitiés de mes enfants.

G. SAND.


CDXVII

AU MÊME


Nohant, 8 décembre 1857.


Mes pressentiments n’étaient donc que trop fondés. Je ne sais si c’est un malheur pour l’avenir de la Presse, je ne le crois pas[1]. Mais ce qui m’inquiète, c’est votre position, que vous semblez regarder comme compromise dans la bagarre. Je ne peux même pas me livrer à des suppositions, ne sachant pas quelle part d’influence votre ami de Bellevue[2] a dans l’affaire.

  1. La publication de la Daniella dans la Presse avait valu à ce journal deux avertissements successifs, au commencement de 1857 ; et, un troisième et dernier lui ayant été donné pour un article de M. Alphonse Peyrat, au mois de décembre de la même année, cette feuille se trouvait dès lors exposée à une suspension sans forme de procès.
  2. Le prince Napoléon (Jérôme).