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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ne sois pas en tournée aux environs dans ce moment-là.

Bonsoir, chère cousine ; dormez sur les deux oreilles. Si votre cher enfant nous revient, nous le choierons comme de coutume.

Je vous embrasse de cœur.

G. SAND.


CDLXXIV

À LA MÊME


Tamaris, 19 avril 1861.


Chère cousine,

Votre cher enfant est parti il y a deux heures. Nous revenions d’une longue promenade dans les montagnes, il a trouvé votre lettre à la maison. Il a couru faire son paquet, et, quoiqu’il criât la faim depuis deux heures, il est parti sans dîner, dans la voiture qui nous ramenait de la promenade et où nous lui avons lancé une croûte de pain, un morceau de jambon et une bouteille de vin. Mais, malgré tout cela, sera-t-il arrivé à temps à Toulon pour le départ du chemin de fer ? Nous sommes à plus d’une lieue dans les terres et les chemins sont durs, les équipages de la localité ne vont pas vite, et les bateaux ne partent pas après le coucher du soleil. Donc, s’il n’arrive pas avant