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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

aller demeurer, faites-le-moi savoir à Paris, dans les premiers jours de mai.

Pardonnez-moi de vous répondre si peu, je suis brisée encore, mais je crois. Je suis sûre de retrouver mon enfant dans un meilleur monde ; et, vous dont le cœur est si pur, vous devez être sûre aussi de votre avenir. Douter de la bonté de Dieu est une faiblesse de notre nature. Mettez toutes les forces de votre esprit à croire à cette bonté, et vous sentirez qu’elle a son reflet en vous-même.

N’ayez pas peur de la mort : c’est un bien bon refuge, allez, et, quand on le comprend, le courage consiste à ne pas la désirer trop.

À vous de cœur toujours, chère âme en peine.

GEORGE SAND.


CCCLXXXIX

À M. EUGÈNE LAMBERT, À PARIS


Frascati, mars 1855.


Mon cher Lambruche,

Tout va bien, Maurice nous a donné quelque inquiétude, non pas à cause de la maladie qu’il a eue, mais à cause de celle qu’il aurait pu avoir. Heureusement, il a passé à côté, grâce à un bien bon médecin, excellent homme par-dessus le marché. Il y a eu nécessai-