Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

diront avec chaleur. Si, au contraire, ils les condamnent, songez qu’eux seuls ont le devoir de vous éclairer et que c’est un des devoirs les plus délicats et les plus pénibles de l’amitié.

Agréez, monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

GEORGE SAND.

Le paquet cacheté est dans mon bureau à votre adresse. Si je dois vous le renvoyer, veuillez écrire un mot à M. Manceau, à Nohant, et, pour simplifier la recherche dont il a l’obligeance de se charger en mon absence, veuillez lui réclamer le numéro 104.


CCCXCIV

À MADAME ARNOULD PLESSY, À PARIS


Nohant, 20 août 1855.

Chère belle et bonne que vous êtes, je ne vous tiens pas quitte de Nohant, et, puisqu’on me joue décidément à l’Odéon le mois prochain, j’irai vous réclamer pour une plus longue vacance si vous êtes libre. Je viens de finir mon ennuyeux roman, et je vais penser à notre Lys. N’en parlez encore que vaguement ; car, tant que je n’en serai pas bien contente, je ne veux pas en parler. Je vais me reposer trois ou quatre