DCXXV
À GUSTAVE FLAUBERT, À CROISSET
Me voilà chez nous, assez valide, sauf quelques heures le soir. Enfin, ça passera. Le mal ou celui qui l’endure, disait mon vieux curé, ça ne peut pas durer.
Je reçois ta lettre ce matin, cher ami. Pourquoi que je t’aime plus que la plupart des autres, même plus que des camarades anciens et bien éprouvés ? Je cherche, car mon état à cette heure, c’est d’être
Toi qui vas cherchant,
Au soleil couchant,
Fortune !…
Oui, fortune intellectuelle, lumière ! Eh bien, voilà : on se fait, étant vieux dans le soleil couchant de la vie, — qui est la plus belle heure des tons et des reflets, — une notion nouvelle de toute chose et de l’affection surtout.
Dans l’âge de la puissance et de la personnalité, on tâte l’ami comme on tâte le terrain, au point de la réciprocité. Solide on se sent, solide on veut trouver ce qui vous porte ou vous conduit. Mais, quand s’enfuit l’intensité du moi, on aime les personnes et les