belles journées ici. Notre climat est plus clair et plus chaud que celui des environs de Paris. Le pays n’est pas beau généralement chez nous : terrain calcaire, très fromental, mais peu propre au développement des arbres ; des lignes douces et harmonieuses ; beaucoup d’arbres, mais petits ; un grand air de solitude, voilà tout son mérite. Il faudra vous attendre à ceci, que mon pays est comme moi, insignifiant d’aspect. Il a du bon quand on le connaît ; mais il n’est guère plus opulent et plus démonstratif que ses habitants.
Vous savez que je compte toujours vous y voir arriver un jour ou l’autre. Mais prévenez-moi, pour que je ne sois pas ailleurs, et tenez-moi au courant de vos voyages. Mon fils, à qui j’ai beaucoup parlé de vous, vous envoie d’avance toutes ses cordialités.
À vous de cœur.
DCXXX
À GUSTAVE FLAUBERT, À PARIS
Non, je ne suis pas catholique, mais je proscris les monstruosités. Je dis que le vieux laid qui se paye des tendrons ne fait pas l’amour et qu’il n’y a là ni cyprès, ni ogive, ni infini, ni mâle, ni femelle. Il y a une chose contre nature ; car ce n’est pas le désir qui