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juge que nous de ce qu’il y a de plus utile à faire : consulte-le.

Tu sembles étonné de la malveillance. Tu es trop naïf. Tu ne sais pas combien ton livre est original, et ce qu’il doit froisser de personnalités par la force qu’il contient. Tu crois faire des choses qui passeront comme une lettre à la poste ; ah bien, oui !

J’ai insisté sur le dessin de ton livre ; c’est ce que l’on comprend le moins et c’est ce qu’il y a de plus fort. J’ai essayé de faire comprendre aux simples comment ils doivent lire ; car ce sont les simples qui font les succès. Les malins ne veulent pas du succès des autres. Je ne me suis pas occupée des méchants ; ce serait leur faire trop d’honneur.

Quatre heures. Je reçois ton télégramme et j’envoie mon manuscrit à Girardin.

G. SAND.


DCCXI

À M. ALEXANDRE DUMAS FILS, À PARIS


Nohant, 10 décembre 1869.


Êtes-vous de retour à Paris, mon cher fils, et ma lettre vous trouvera-t-elle ? Je vous remercie de m’avoir écrit de Venise, ; c’est bien gentil à vous d’avoir pensé à moi. Avez-vous fait d’ailleurs un bon et beau