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À M. JULES BOUCOIRAN, À NÎMES


Palaiseau, 6 août 1864.


Cher ami,

Mes enfants m’ont écrit que vous aviez été pour eux un vrai papa, que vous les aviez soutenus, plaints, consolés, distraits, et qu’enfin ils vous aimaient tendrement et n’oublieraient jamais l’affection que vous leur avez témoignée. Je savais bien qu’il en serait ainsi et je suis contente qu’ils aient passé près de vous ces premiers cruels jours. J’ai vu Calamatta, qui m’a dit la même chose, et que lui et les enfants avaient été très saisis et impressionnés par les taureaux et les Arènes. Je ne vous remercie pas, cher ami, d’avoir mis tout votre cœur à soulager celui de mes pauvres enfants, mais vous savez si j’apprécie votre immense bonté et votre immense attachement.

Je vous embrasse de cœur.

G. SAND.