Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/126

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nom, car lui ôter cela, c’est lui retirer son effet et sa grande autorité. C’est un tort, mais on ne lit guère les anonymes ; si vous ne vous y décidez pas, j’y consacrerai quelques pages dans la Revue des Deux Mondes en ne trahissant pas votre incognito si vous ne le voulez pas, mais en appelant l’attention sur l’édition. Si vous vous y décidez au contraire, votre nom aura à lui seul plus de poids que toutes mes paroles.

C’est Porel, un de nos réfugiés du moment, qui nous a lu cela ce soir tout d’une haleine et admirablement lu, je dois le dire. Maurice et Lina veulent vous en écrire. Quoique protestants, ils en sont ravis et le petit lecteur, qui est très intelligent, veut que je vous dise qu’il est ravi aussi. Mon ami Duvernet est dans la même joie et désire que vous le sachiez.

Voilà mes commissions faites.

Moi, je vous embrasse avec toutes les bénédictions maternelles.


DCCCVI

À M. OSCAR CAZAMAJOU, À CHÂTELLERAULT


Nohant, 25 mai 1871.


Oui, c’est fini, j’espère, à l’heure où je t’écris, et bientôt tu pourras aller faire tes affaires dans cette ville folle qui vient de payer si cher son mépris pour