de vos nouvelle recrues, un comédien de province du nom de Dalis ?
Pour Marcasse, vous ne sauriez avoir mieux que Talien ; le rôle est fait pour lui : ses grands bras, ses grandes jambes feront merveille, c’est un acteur consciencieux qui compose bien ses rôles, et, dans Marcasse, ses défauts seront des qualités ; tout lui servira, jusqu’à son accent un peu traînard. Je tiens beaucoup à Gil-Naza pour le personnage épisodique de Jean le Tors ; je le connais fort peu ; mais il m’a paru original et très intelligent. Il est venu me voir il y a quelques mois et m’a bien amusée ; il a un grand talent d’imitation, et, tout en causant, il m’a fait votre charge en me jouant une conversation qu’il a eue avec vous. — Pensez aussi à Léonard : il y a une scène terrible au second tableau, il faut savoir mourir d’une façon dramatique.
Reste le rôle de Bernard, qui est toute la pièce. Pierre Berton aurait pu le jouer je n’y voyais qu’un inconvénient : il aurait été trop joli pour le premier acte, il aurait fallu qu’il se fît une tête de jeune bandit pour les autres actes, son physique eût été naturellement sympathique ; il vous a quitté, il n’y faut donc plus songer. Worms jouerait le rôle, si vous repreniez la pièce à une époque où il aurait sa liberté.
Vous avez Masset : il a de larges épaules, un assez bon physique ; la voix est un peu sourde, peut-être, et il semble jouer sans grande conviction.
Tout cela, d’ailleurs, n’est que de la causerie. Dé-