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soins et d’efforts. Moi, je lutte contre mon propre mal avec patience. Les crises sont plus fréquentes, mais moins aiguës ; mais je suis un peu plus fatiguée et je ne me suis pas beaucoup remise au travail. Maurice souffre de névralgies aux oreilles, aux joues, à la mâchoire. Le sulfate de quinine combat les accès. La gorge ne se prend pas, c’est l’important ; mais je vis toujours dans cette crainte capitale. Dites-nous quelque chose pour éviter l’angine, s’il y a moyen.

J’ai reçu aussi ce matin une lettre de M. Marteau ; soyez sûr que je m’intéresse à ce qui vient de lui, surtout quand vous y avez mis la main, et croyez à l’amitié bien vive de votre vieille malade.

G. SAND.

Tendresses de tous les miens. Les enfants vont bien, Dieu merci, et vous embrassent.

CMLXV

À M. MAURICE-PAUL ALBERT, À PARIS


Nohant, 22 mai 1876.


Cher enfant,

Je serai très fière et très heureuse de lire ton article et je l’attends avec impatience. Je voudrais bien t’envoyer quelque chose de nouveau ; mais je n’ai pas tra-