lettre. Elle dit qu’il faut te bien embrasser pour elle.
Nous t’aimons tendrement.
DCCLXXII
À M. ADOLPHE CRÉMIEUX,
MINISTRE DE LA JUSTICE, À BORDEAUX
Cette réquisition de chevaux est trop rigoureuse dans certaines localités : chez nous, par exemple, où elle nous livre à la famine ou aux Prussiens. L’arrondissement de la Châtre ne laboure qu’avec des bœufs et fait peu d’élèves de chevaux ; chaque personne n’a que le strict nécessaire, surtout cette année, privée de fourrages. Votre décret, pris à la lettre par les officiers de remonte, apportera une perturbation profonde, surtout dans nos hameaux éloignés des villes. Quant à nous, personnellement, qui n’avons, pour toute notre régie, que deux juments et qui sommes très isolés dans la campagne, que ferons-nous si nous sommes envahis ? Je veux bien qu’on me débarrasse de la vie ; mais ma belle-fille et mes deux petits-enfants, les laisserai-je exposés aux injures et aux cruautés de