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DCCLXXXIII
À M. BERTON PÈRE, À PARIS
Nohant, 2 février 1871.
Cher enfant, quel bien nous a fait ta lettre, malgré la triste nouvelle des souffrances de notre pauvre Pierre ! Voilà aujourd’hui un soleil de printemps, espérons qu’il le guérira. Dis-lui comme nous l’aimons et comme nous pensons à lui, à vous tous. Ah ! que Dieu vous envoie la paix ! je ne suis qu’une faible femme, la souffrance des autres m’est intolérable, et mon cœur a tant saigné, que je ne sais pas s’il vit encore. Oui, il vous aime, il est rempli de vous. Il tressaille à l’espoir de vous retrouver. Et toi, grand artiste, tu as résisté à tout avec ta vaillante nature ! Je te donne ma tendre bénédiction et je t’embrasse, pour mes enfants et pour moi.
DCCLXXXIV
À M. HENRY HARRISSE, À PARIS
Nohant, 2 février 1871.
Je vous ai écrit, cher ami, par la voie que vous