Je ne sais pas seulement ce que cela peut être. Donnez.
Vous voulez la lire ?
En quoi cela vous intéresse-t-il ?
Mais vous-même, cette lettre d’une main inconnue ne peut pas vous intéresser beaucoup. Peut-être vaudrait-il mieux la brûler sans la lire ?
Pourquoi donc ? Cela peut me divertir dans un moment d’oisiveté. Il ne faut pas mépriser le moindre sujet de distraction, quand on s’ennuie.
Vous vous ennuyez donc bien ?
À la mort !
Que ne puis-je vous créer une existence enchantée ! Mais toute vie est triste, Cosima, toute âme est blessée ! Cependant, ordonnez-moi tout ce qu’il vous plaira. Vous le savez, pour contenter la moindre de vos fantaisies, je mettrais mon cœur sous vos pieds… Je puis me sacrifier moi-même…
Vous sacrifier ! pourquoi donc ?
Me sacrifier, oui ! Mais il est quelqu’un que je ne sacrifierais jamais, même à vous, Cosima !
Vraiment ! Peut-on vous demander son nom ?
C’est mon bienfaiteur, c’est l’homme qui m’a élevé, instruit, adopté en quelque sorte ; c’est celui que j’aime comme