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ACTE TROISIÈME

Maison de campagne d’Alvise près de Florence, au pied des Apennins. — Un jardin en terrasse. Vers le fond, de côté, un édifice fort simple. Au premier plan, un banc ; au fond, les montagnes.




Scène PREMIÈRE

GONELLE, PASCALINA.

Pascalina fait un bouquet. Gonelle passe le râteau sur le sol.

PASCALINA.

Je ne sais pas si c’est que la campagne m’ennuie, ou si c’est que je te vois ici plus souvent qu’à la ville, mais vraiment je crois que, si cela continue, j’aurai des vapeurs.

GONELLE.

C’est l’air de la montagne. Ça fait le même effet à tout le monde. Dites donc, Pascalina, avez-vous remarqué comme madame est triste depuis quelque temps ?

PASCALINA.

De quoi te mêles-tu ?

GONELLE.

Et M. Néri ! Ah ! mon Dieu ! cela fait de la peine à voir !

PASCALINA.

Est-ce que cela te regarde ?

GONELLE.

Quant au seigneur Ordonio, il n’est guère plus gai que les autres.

PASCALINA.

Qu’est-ce que cela te fait ? Et, d’ailleurs, qu’en sais-tu, du seigneur Ordonio ?

GONELLE.

Pardienne ! il vient assez souvent pour qu’on voie la mine qu’il a.