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ACTE CINQUIÈME


La maison d’Alvise. — Même décoration qu’au premier et au deuxième acte.




Scène PREMIÈRE

COSIMA, ALVISE, LE CHANOINE, FARGANACCIO, PASCALINA.
Cosima est assise, morne et abattue, auprès de la cheminée. Farganaccio est, debout auprès d’elle. Alvise et le chanoine jouent aux échecs devant une table. Pascalina est à la fenêtre.
LE CHANOINE.

Mais, si vous laissez là votre cavalier, vous êtes mat dans un instant. Vous n’êtes pas à votre jeu, mon cher Alvise.

ALVISE.

Il est vrai, je suis fort distrait aujourd’hui. Eh bien, vous êtes échec à votre tour, mon révérend !

FARGANACCIO.

Est-ce que vous n’êtes pas tentée de venir voir les illuminations, belle dame ? La fête sera magnifique.

COSIMA.

La fête ! Est-ce qu’il y a une fête ?

FARGANACCIO.

Ni plus ni moins que la fête de notre duc ! Oh ! c’est un beau jour pour tout Florence, car c’est un aimable prince ! Il y a grand bal à la cour ce soir et des réjouissances dans toute la ville.

ALVISE., avec intention, à sa femme.

Vous ne saviez pas cela, Cosima ? C’est vous qui êtes bien distraite ce soir !… Il me semblait que vous étiez sortie tantôt ?

COSIMA.

Moi ?

ALVISE.

Deux fois…